La F.M. de Tradition, dont celle qui pratique le Rite Ancien et Primitif de Memphis-Misraïm en respectant les dépôts légitimes dont il procède, est une société de pensée dont le but est d’œuvrer à l’avènement d’un monde meilleur libéré des concepts de ce monde-ci du paraître illusoire, de l’immédiat compulsif, de l’avoir inutile, de la domination illégitime, pour un naturel retour aux fondamentaux de l’Etre réel en chacun des humains. Il s’agit d’une mécanique sacrée qui privilégie l’amélioration de l’individu, homme et femme, afin de promouvoir des sociétés humaines collectivement compatibles avec les exigences d’équilibre du Grand Tout.

La F.M. de Tradition, dont celle qui pratique le Rite Ancien et Primitif de Memphis-Misraïm en respectant les dépôts légitimes dont il procède, est une société de pensée dont le but est d’œuvrer à l’avènement d’un monde meilleur libéré des concepts de ce monde-ci du paraître illusoire, de l’immédiat compulsif, de l’avoir inutile, de la domination illégitime, pour un naturel retour aux fondamentaux de l’Etre réel en chacun des humains. Il s’agit d’une mécanique sacrée qui privilégie l’amélioration de l’individu, homme et femme, afin de promouvoir des sociétés humaines collectivement compatibles avec les exigences d’équilibre du Grand Tout.

C’est en ce sens qu’elle privilégie, non pas l’individualisme égoïste qui fait obstacle à la nécessité d’une organisation sociale collective apaisée, mais le rétablissement préalable de la compatibilité des comportements individuels avec les impératifs fixés par les 10 lois naturelles universelles intangibles ; considérant en cela que cette compatibilité avec l’équilibre général de la vie collective des individus entre eux s’obtient alors naturellement par voie de conséquence. Toute l’erreur des systèmes politiques imaginés malgré Le Siècle des Lumières étant d’avoir laissé accroire que cet équilibre pouvait s’imposer par le haut, à partir de structures collectives plus ou moins autoritaires selon les circonstances de temps et de lieu, alors que ces systèmes collectifs, toutes idéologies confondues, se sont acheminés vers une accumulation principielle et inutile de la monnaie, vers une course effrénée aux technologies plus ou moins pertinentes, vers un consumérisme effréné sans utilité avérée, tous éléments qui sont intrinsèquement incompatibles avec les impérieuses nécessités de l’ordonnancement universel dès lors qu’ils sont source de constants conflits  et  dévastations.

C’est en cela que l’on peut affirmer sans crainte que Le Rite Ancien et Primitif de Memphis-Misraïm et les rituels non expurgés et manipulés qui y sont attachés ont un caractère de perfection républicaine et laïque indéniable dès lors que leur unique objectif est bien de promouvoir les indissociables paradigmes sociétaux, sociaux et spirituels précités destinés à protéger les individus dans le cadre d’un ordonnancement général harmonieux en toutes ses composantes.

C’est pour cela que la Franc Maçonnerie de Tradition n’admet pas sur la durée les touristes du « Millième matin », cette formule paraphrasant le titre de ce magnifique ouvrage intitulé « L’or du millième matin » retraçant la vie du mage alchimiste médiéval Nicolas FLAMEL et de sa parèdre Dame Pernelle, qui ont réellement existés en œuvrant beaucoup aux bénéfice des déshérités et qui sont censés avoir tous deux découvert la pierre philosophale le matin du millième jour de leurs travaux opératifs qui suivirent une vie de pensées concrètes, de méditation, de recherches mystiques et métaphysiques, d’écriture et de pèlerinage ; démontrant ainsi que l’important n’est pas d’avoir véritablement découvert ladite pierre (à supposer que lui soit donné sa véritable signification) mais que leurs recherches et travaux tendant à y conduire aient suscité en eux un comportement contribuant de la plus belle manière au Bien Être Général.

Car les « touristes » précités sont ceux qui, sans réelle conviction initiatique, disparaissent au fil de leurs déceptions et craintes plus ou moins imaginaires des colonnes du Temple de Salomon dès que se profilent quelques difficultés qui ne sont dues le plus souvent qu’à leur manque de motivations et de compétences propres ; alors que la véritable Franc Maçonnerie enseigne que c’est précisément en périodes compliquées et dangereuses que le collectif a besoin de ses membres sincèrement motivés.

Nous pouvons donc dire que, pour la Franc Maçonnerie de Tradition, le plus indispensable pour l’être humain est de vivre par la pensée et pour la pensée de manière à la rendre active et constructive par le geste juste. Ce qui nous incite à devenir des « opératifs de la pensée » tels que le furent en leur temps nos Grands Maîtres Généraux Jean BRICAUD et Constant CHEVILLON lorsqu’ils décidèrent de codifier les rituels du Rite Ancien et Primitif de Memphis-Misraïm fondés sur les arcanes immuables du Savoir éternel constituant la fondation de la Grande Architecture Universelle ; Savoir éternel selon lequel  les animaux, les plantes, les arbres, en réalité toutes les composantes de Dame Nature qui respirent sur notre Mère la Terre communiquent entre eux tous par la pensée tel que cela est désormais établi par les scientifiques les plus sérieux.

C’est pour cela qu’il est indispensable de transmettre ce « Beau savoir » porté par nos rituels à : « ceux qui ont des yeux pour voir et des oreilles pour entendre », à condition que leur Âme personnalité soit branchée sur l’Essentiel pour en comprendre la signification et la portée.     

Les rituels opératifs de la Franc Maçonnerie de Tradition sont conçus pour permettre la conjonction entre les âmes personnalités (constituées du corps biologique et de la mentalité cérébrale de l’individu) qui le mettent en œuvre avec l’âme de l’Univers en leur donnant une autre dimension : celle de l’Esprit. C’est en cela que l’on peut les définir comme des protocoles vivants permettant de transformer la pensée juste en actes utiles concourant au Bien Être Général.  

Précision apportée qu’il ne peut s’agir que de séquences collectives impliquant la présence  des acteurs au bénéfice desquels ils sont activés car ce sont les gestes et les évocations pensés et compris qui permettent l’activation sur d’autres plans de conscience de toutes les cellules de l’Etre interne des participants (centres énergétiques associés à leurs  glandes endocrines correspondantes) ; ce processus permettant de créer à titre collectif une véritable entité autonome distincte des individus qui la composent pour la destiner à un but supra humain doté d’une dimension transcendant les conceptions hyliques (la matière lourde détachée de l’esprit conscient) des individus non réalisés.

 C’est de cette manière que nous pouvons reprendre conscience que, en tant qu’êtres humains incarnés, nous sommes, avec les trois autres règnes de la Nature, les enfants issus des noces du Soleil noir magmatique du centre de Gaïa notre Mère la Terre et du Soleil d’Or  siégeant dans les cieux dont l’action conjuguée est la source de toute vie incarnée à la surface de notre planète ; deux Soleils intrinsèquement liés malgré leurs dimensions moléculaires apparemment dissemblables et sans lesquels nous ne pourrions pas prétendre à la conscience en esprit qui tend les bras à ceux qui s’en donnent les moyens.  

Car, en tant qu’enfants, nous avons l’obligation d’écoute et de respect de nos deux parents solaires précités si nous voulons bénéficier de la possibilité de nous réinscrire dans l’Unité cosmogonique dont nous sommes originaires et qui ne demande qu’à nous accueillir en son sein.     

Le rituel de tradition, opératif et présentiel, est donc l’outil parfait nous permettant d’activer, ou de réactiver, cette conscience qui est l’attribut de l’âme incarnée qui est le reflet de l’Absolu dans la matière ; reflet sans lequel la liaison avec le Réel sous-jacent ne peut s’affirmer.

C’est pourquoi on peut disserter sur un rituel ou un texte initiatique durant toute une vie sans en tirer le moindre avantage dès lors que sa compréhension et son opérativité nécessitent au préalable la pensée inspirée qui va engendrer à la fois la parole et le geste approprié permettant de vivre l’ensemble au-dedans de nous avant de le rendre manifesté dans l’objectif qu’il porte. Sans cette pensée-là, cette parole et ce geste-ci, un rituel est aussi inerte et privé de pertinence que ne le sont la grande majorité des textes profanes que nous subissons au quotidien.  

Nos anciens et leurs épigones contemporains l’ont parfaitement compris, eux qui mettaient et mettent encore en œuvre avec une évidente efficacité leurs rites de guérison physique et d’exorcisme mental à l’image, par exemple, des griots Dogons d’Afrique, des hommes-médecines Hopis et Navajos des four corners de l’Ouest américain, des chamans de Mongolie et d’Amérique centrale. Ils nous ont en effet appris que chaque parole, chaque geste, chaque son émis après avoir été pensé au cours d’un rituel branché sur l’Essentiel est déterminant pour la cohérence et l’efficacité du protocole opératif mis en œuvre au bénéfice d’autrui et de la collectivité humaine.     

De manière concrète, en transposant ces exemples ancestraux et lointains en nos pratiques des rituels de notre Rite Ancien et primitif de Memphis-Misraïm, je vous livre cette expérience personnelle que je vis lors de chacune de nos tenues à quelque degré du Rite que nous œuvrions : avant même l’entrée dans le temple, lorsque je revêts les décors correspondant à mes degrés et offices, j’ai immanquablement cette sensation silencieuse de me préparer à entrer en un monde différent, cette sensation se traduisant par le fait que lors de l’entrée dans le temple mon état interne, mes pensées et mon fonctionnement physique sont totalement déconnectés du monde profane comme si je me retrouvais alors dans un vaisseau spatial navigant en des dimensions que je ne saurais qualifier. Bien évidemment je me garderai d’énoncer ces sensations personnelles dans un monde autre que celui de notre Franc Maçonnerie de crainte de me voir contraint, par les autorités officielles,  à un isolement définitif.

Nous pouvons également nous reporter à cette cérémonie que nous connaissons tous comme celle de notre nouvelle naissance qui correspond à notre réception au degré d’apprenti Franc Maçon en cherchant ce qui se passe fondamentalement durant l’activation du rituel afférent.  

Il s’agit, non pas de transmettre La Lumière à l’impétrant comme le croient la plupart des  francs-maçons pratiquant des rites sans âmes parce qu’épurés de tous les paradigmes naturels et cosmogoniques, mais de communiquer à l’impétrant les moyens de prendre conscience qu’il porte naturellement en lui cette Lumière, depuis l’instant où son être fut activé lors de l’entrée en lui du premier souffle de vie au moment de sa naissance ; dynamisation et activation permettant de donner au nouvel apprenti une dimension propre destinée à lui assurer une constante conjonction avec la Grande Lumière Universelle.  

Il s’agit, non pas de transmettre La Lumière à l’impétrant comme le croient la plupart des  francs-maçons pratiquant des rites sans âmes parce qu’épurés de tous les paradigmes naturels et cosmogoniques, mais de communiquer à l’impétrant les moyens de prendre conscience qu’il porte naturellement en lui cette Lumière, depuis l’instant où son être fut activé lors de l’entrée en lui du premier souffle de vie au moment de sa naissance ; dynamisation et activation permettant de donner au nouvel apprenti une dimension propre destinée à lui assurer une constante conjonction avec la Grande Lumière Universelle.  

Le but de cette cérémonie de réception de l’apprenti est donc d’incarner cette pensée de Madiba, qui fut l’un des plus grands initiés de tous les temps car n’ayant jamais renié, malgré sa dimension planétaire, le milieu traditionnel dont il était issu : « En laissant briller notre propre lumière nous donnons inconsciemment aux autres la permission de faire de même ». Car voilà bien le but unique et combien déterminant pour toute la suite du chemin initiatique ouvert par la cérémonie de réception d’apprenti : dynamiser l’être vivant nouveau et lui permettre de laisser briller sa propre lumière pour son bénéfice et pour le bénéfice de tous en lui donnant une nouvelle dimension consciente.  

Pour cela le récipiendaire est mis en présence physique durant la cérémonie de réception de deux fondamentaux hermétiques sans lesquels rien ne s’accomplit en la dimension initiatique, deux forces-principes incontournables et intangibles aux significations et finalités sans aucun lien avec celles des dogmes religieux :